Une récente étude montre que la part de Français qui possèdent un contrat ne cesse de progresser.
Le pourcentage de Français détenant au moins un contrat d’assurance vie augmente d’année en année. C’est ce que montre une enquête publiée le 3 mai 2021 par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Alors que 35% des ménages français possédaient une assurance vie en 2010, le ratio est passé à 37,4% en 2015, 39,2% en 2019 pour atteindre 40,5% en 2021. Soit une progression de 5,5 points de pourcentage en l’espace de 11 ans.
En toute logique, le taux de détention augmente avec l’âge. L’an dernier, 22,1% des moins de 30 ans avaient souscrit au moins un contrat, 33,4% des 30-39 ans, 38% des 40-49 ans, 42,3% des 50-59 ans, 46,4% des 60-69 ans et jusqu’à 48,2% des 70 ans et plus. Plus on vieillit et plus généralement on dispose de revenus élevés et donc d’une capacité d’épargne plus importante. En outre, l’assurance vie représente un placement idéal pour se constituer un apport financier en vue de l’acquisition de la résidence principale, financer les études supérieures des enfants, préparer sa retraite ou optimiser sa succession. Autant de projets qui jalonnent une existence.
Les cadres et libéraux à la retraite les plus équipés
En termes de catégories socioprofessionnelles (CSP), ce sont les cadres et professions libérales (médecins, avocats, chirurgiens-dentistes, notaires, pharmaciens, experts-comptables...) retraités qui détiennent le plus couramment des contrats (65,1% de la CSP). Ils sont suivis des professions libérales en activité (56,8%). Puis, viennent les agriculteurs (53,3%), les cadres en activité et les artisans, commerçants, chefs d’entreprise et agriculteurs retraités (50,5%), les salariés non-cadres retraités (42,1%) et les artisans, commerçants et entrepreneurs en activité (41,1%).
Sous la barre des 40% de la CSP, on trouve les professions intermédiaires (38,8%), les ouvriers qualifiés (33,1%), les employés (28,6%) et les ouvriers non qualifiés (23,5%). Enfin, les inactifs n’ayant jamais travaillé ferment la marche avec un taux de détention de seulement 16,9%. Autre enseignement de l’étude de l’Insee : les Français se tournent de plus en plus vers les unités de compte (UC).
Une évolution vers davantage de risque
La part des ménages français qui détiennent ces supports risqués (le capital n’est pas garanti), mais potentiellement plus rémunérateurs que le fonds en euros, est passée de 13,3% en 2015 à 16,8%. Les contrats multisupports (intégrant des UC et un fonds euros) ont représenté 40,9% des contrats d’assurance vie l’année dernière, contre 33,6% six ans plus tôt. Dans le même temps, la part des contrats monosupport en euros est restée quasiment stable (28% en 2015, 27,4% en 2021). « Cette évolution vers davantage de risque peut s’expliquer par la baisse marquée des rendements garantis des fonds euros », estime l’Insee. La rémunération des supports en euros n’a cessé de baisser sous l’effet de la chute des taux d’intérêt, passant, en moyenne, de 2,50% en 2015 à 1,30% en 2021, rappelle l’institut.