Après 4 mois consécutifs de décollecte nette, l’assurance vie enregistre une collecte nette de nouveau positive en octobre 2023. Une situation qui s’explique tant par le ralentissement de la croissance des prestations que par la hausse record des cotisations. Le point dans cet article.
Un niveau de cotisations record
En octobre 2023, les cotisations en assurance vie atteignent + 14,7 milliards d’euros, soit un bond de + 26 % par rapport à octobre 2022. Ce niveau n’avait encore jamais été atteint pour un mois d’octobre.
Le produit d’épargne préféré des Français confirme donc son attractivité : sur les 10 premiers mois de l’année 2023, les cotisations atteignent + 127.9 milliards d’euros, soit une hausse de + 6 % par rapport à la même période en 2022.
Cette croissance est portée tant par les cotisations en euros (placement sans risque : + 4 %) que par celles en unités de compte (placement plus risqué : + 10 %).
Par ailleurs, la part des cotisations en UC s’établit à 45 % sur le mois d’octobre, contre 40 % depuis le début de l’année : une proportion identique à celle enregistrée sur l’ensemble de l’année 2022.
Finalement, l’assurance vie enregistre une collecte nette positive, de +1.5 milliard d’euros au mois d’octobre, et de +2,9 milliards d’euros depuis le début de l’année.
Un ralentissement du rythme des prestations
En octobre 2023, les prestations atteignent 13.1 milliards d’euros, soit une hausse de + 10 % en un an. Depuis le début de l’année, les prestations ont atteint 125 milliards d’euros, soit une augmentation de +15 % par rapport à la même période de 2022.
Pour autant, Franck LE VALLOIS, directeur général de France Assureurs souligne un ralentissement assez significatif du rythme des prestations : « Au premier semestre 2023, la croissance des prestations s’établissait à 19,2 % par rapport au premier semestre 2022. Et sur les quatre premiers mois du second semestre, cette croissance des prestations a été divisée par deux pour atteindre 9,7 % ».
Pour ce dernier, « la collecte nette d’octobre est le résultat combiné d’une croissance des cotisations qui a toujours été significative depuis le début de l’année et surtout de la diminution du taux de croissance des prestations ».