Chaque année, les partenaires sociaux se mettent d’accord sur une éventuelle revalorisation des pensions de retraite versées par l’Agirc-Arrco. Compte tenu de l’inflation galopante, les pensions de retraite complémentaire pourraient donc augmenter au 1er novembre 2023. Pour rappel, l’année dernière, la commission paritaire de l’Agirc-Arrco s’était accordée sur une revalorisation des retraites complémentaires des 13 millions d’ex-salariés du privé de 5,12 % au 1er novembre 2022. Compte tenu de l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, syndicats et patronat doivent également renégocier les règles de pilotage des retraites complémentaires.
Quelle revalorisation des retraites complémentaires en novembre 2023 ?
S’il est certain qu’il y’aura bien une revalorisation des pensions de retraite complémentaire en novembre 2023, pour l’heure, aucun montant n’a été fixé. Ce que l’on sait c’est que l’inflation était, en août, de 4,8 % et l'évolution des salaires aux alentours de 4 %. Selon l’accord national interprofessionnel (ANI) du 10 mai 2019, le conseil d’administration de l’Agirc-Arcco dispose d’une marge de manœuvre de 0,2 point au-dessus ou en dessous de l’indice pris comme point de référence (inflation ou évolution des salaires) pour calculer le taux de hausse. En conclusion, l’augmentation des pensions devrait être, somme toute, assez conséquente. Affaire à suivre.
Le malus de 10 % sur la pension de retraite complémentaire bientôt supprimé ?
Autre question à l’ordre du jour, le devenir du malus de 10 % sur les pensions de retraite complémentaire suite à l’entrée en vigueur de la réforme des retraites de 2023. Pour bien comprendre, à l’heure actuelle, le malus s’applique pour une durée de 3 ans à tout assuré qui liquide sa pension à taux plein et à l’âge légal. Pour ne pas subir cette minoration, l’assuré doit, en plus d’atteindre le taux plein, travailler une année supplémentaire. Autrement dit, l’assuré qui a atteint le taux plein à 63 ans doit travailler jusqu’à 64 ans pour éviter ce malus.
Avec la réforme des retraites et le recul progressif de l'âge légal de départ à 64 ans, cette mesure est désormais dénuée de sens. Selon toute vraisemblance, ce malus devrait être supprimé pour les retraités touchés par la réforme. En revanche, en sera-t-il de même pour les retraités actuels qui subissent actuellement ce malus ? Les discussions à venir devraient permettre de trancher cette question.
Vers de nouveaux droits à retraite complémentaire en cas de cumul emploi retraite ?
Autre sujet d’actualité : la meilleure prise en compte du cumul emploi retraite (CER). Pour rappel, aujourd’hui, les conditions du CER dans le régime complémentaire Agirc--Arrco sont alignées sur les conditions du CER dans le régime de base. La réforme des retraites ayant rendu le CER intégral créateur de nouveaux droits à retraite de base, la question se pose de savoir s’il permettra également d’augmenter le niveau de la pension de retraite complémentaire. Là encore, il faudra attendre l’issue des négociations avant de connaître le sort que sera réservé à cette question.